Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Une roche vitrifiée dans le Pilat ?

22 Juillet 2011, 16:32pm

Publié par opus.andrei.over-blog.com

Le charme affligeant des messieurs « Je sais tout »
Le massif du Pilat, comme nous le savons tous, est ce qui reste d’un des plus anciens points culminants de notre planète… il y a des milliards d’années.

Le Pilat, le Mont Pilat, le massif du Pilat... ces appellations montrent une sympathique querelle de toponymie entre topographes, cartographes ou amoureux de cette région.
Et dans ce Pilat, l’amateur trouve aussi une palette mégalithique des plus étonnantes. Certes nous sommes loin des Stonehenge, Carnac et autres Rolls Royce des grandes pierres faisant la une des ‘je sais tout sur le sujet’. Cependant, la distance géographique ne doit pas nous faire oublier qu’il y a dans cette région des sites, des roches dont les exemples sont rares ou dispersés sur les sites renommés. C’est un peu comme si ceux qui les édifièrent avaient choisi ce vénérable massif pour en faire un sanctuaire, une sorte de catalogue de leur savoir oublié. A moins que les besoins et raisons de ces initiés n’aient motivé, imposé, des implantations dans cette région peut-être choisies des anciens dieux ou… premiers fondateurs de l’humanité encore balbutiante dans ses attentes de forces mystérieuses, inouïes et inépuisables.

Dans cette ‘bibliothèque oubliée’ dorment des sites, éléments perdus dans cette nature formidable. Des sites laissés pour compte par nos ténors bouffis d’orgueil ou de « moi je suis le plus fort et je sais tout sur tout dans le Pilat… suivez le guide m’sieurs dames !». En réalité ce sont des pillards, des voleurs de savoir et connaissance pillées çà et là dans les découvertes des pionniers confiants allant sur le terrain il y a 45 ans, pendant qu’eux n’en étaient qu’à une chasse grotesque aux OVNI avec de petits radars faits en ‘mécano’, tournant sans fin sur leur seule mégalomanie envieuse. Mais ça ne suffit pas, comme nous le verrons bientôt, pour vraiment savoir où en prétendre tel. C’est promis.
  
Toponymie incertaine pour un site méconnu
Alors nous voici aux moments de parcourir des sites peu connus et d’autres totalement inconnus de nos ténors d’opérette.

Nous commencerons par un lieu facile, un peu connu des amateurs en la matière ou simple curieux de nature.

Là encore la toponymie se partage, mais cette fois dans une conviviale indifférence motivée en raison de la manière par laquelle on a entendu, ou continue d’entendre, prononcé le nom de l’endroit.

Les roches de Chantelouve… les roches longues, les grandes roches… et d’autres plus difficiles à poser sur la table sans encourir sarcasmes, moqueries, tartes à la crème ou encore sourires narquois voire haussement d’épaules irrités.

Ces ‘roches’ méritent leur surnom… Elles sont hautes, grandes, longues et perdues, comme isolées encore que proches d’habitations à quelques 500 mètres de distance. L’indifférence et l’amusement sont au rendez-vous des riverains de ce site.
Des preuves ou des soupçons pour un ‘computer’ ?
Il s’agit de deux socles isolés de roches émergeantes. Deux ilots émergeant de la nuit des temps. On aurait pu rester admiratif devant ces vestiges… admiratifs ou indifférents, ça dépend de notre intérêt pour le travail de madame Nature ou ce qu’il en reste. Nous, nous pensons différemment quant à l’intérêt de cet endroit qui depuis près de quarante cinq ans nous attire. Il nous attire car il existe, là, des traces d’un travail humain sur ces roches qu’elles soient grandes, longues ou issues du chant d’une louve.

Un travail assez mince, avouons-le… quelques cupules dont une très belle en triangle. Et puis des traces de tailles en ligne, comme celles restant d’une tentative d’éclater une roche pour la déliter à des fins de construction ou autre. Cependant, rien ne prouve cette supposition ni l’infirme car on se demanderait alors pourquoi avoir arrêté ce travail après l’avoir entamé et conduit jusque là.

Ensuite, il y a des sortes de petits bassins pouvant être d’origine naturelle… s’ils n’avaient pas été ‘arrangés’ à des fins de contenant. Hé oui… de contenant ; Ho non… rassurez-vous… nous sommes aux antipodes de la moindre suggestion de sacrifice humain ou délires sanguinolents dignes du ‘Grand Guignol’.
Observations, rituels et calendriers font bon ménage
Nous pensions, il y a longtemps, à une sorte de système d’observation stellaire. Un observatoire des plus simples permettant une fois ces réceptacles emplis d’eau, tout simplement, de mirer ce sur quoi ils sont en visée… Plusieurs ‘petits bassins’ assurent parfaitement ces fonctions sur différents points. De cette manière on peut ‘dédier’ le lieu à quelques obscures divinités passées aux ‘abonnés absents’ depuis des temps immémoriaux. Mais, une fois les dévotions rituelles accomplies, surtout définir une sorte de calendrier puisque ces étoiles ou constellations s’inscrivent dans ces ‘collimateurs’ à dates fixes forcément fixées sur la nuit des temps par monsieur l’univers lui-même. Ces ‘moments’ pouvaient évidemment annoncer quelques rites ou célébrations… mais aussi, de manière plus pratique, donner des indications saisonnières bien utiles à la vie d’un clan, d’une tribu. Evidemment, on peut supposer quelques initiés de ces temps farouches prendre la main sur une petite, ou grande, communauté en entourant ces ‘systèmes’ d’une aura mystérieuse, magique attestant que celui qui ‘sait’ est en ligne directe avec les dieux. On connait bien cette chanson depuis des milliers d’années et ne revenons pas là-dessus.

Ce qui nous intéresse, par contre, c’est cette ingéniosité permettant à des humains, qu’ils soient femmes ou hommes, d’avoir pu, et su imaginer, inventer de tels calculateurs plus faciles à mettre en place qu’un Stonehenge ou Carnac. Plus facile, tout aussi efficace mais hélas moins spectaculaire.
Certes ceci est une hypothèse. Mais si nous l’avançons c’est en raison du fait que nous l’avons testée et vérifiée, et fait vérifier par d’autres à la réputation plus… scientifiques que nous. Bien entendu, il restera toujours les grincheux de service pour grogner qu’il s’agit d’un hasard. En ce cas, comme monsieur Hasard est répétitif à la demande, nous le remercions de sa gracieuse et complaisante complicité.
La machine à user les fond de culottes ? Restons polis !
Ensuite, les deux blocs rocheux sont bien en vue des points culminants de la vieille montagne, de ces hauteurs mais aussi de différents autres sites mégalithiques faciles à localiser à vue mais aussi par fumée ou feu. Même si ces implantations sont forcément naturelles elles furent sans doute mises à profit par les humains à des fins plus… personnelles indispensables mais aussi magiques que rituelles.

Il reste un détail qui nous intéresse au plus haut point. Il s’agit là de deux trainées luisantes sur les pentes principales de chacune des hauteurs de leur quasi sommet à leur base. Des trainées luisantes dont le ‘comment’ reste assez mystérieux car pour arriver à ce résultat, il faut polir la roche sur toute une longueur et une étroite largeur. Forcément on peut polir la roche depuis l’ère de la ‘Pierre Polie’, mais sur une telle longueur il faut au moins un motif expliquant un tel travail qui ne saurait être… pour faire joli dans le décor !

Alors on cherche et les rationnels y vont de leur petit couplet. Ils nous expliquent que ces traces parfaitement lustrées sont le résultat de vulgaires glissades faites par des garnements en mal d’user leurs fonds de culottes sur ces pentes rudes et rugueuses. A ce genre d’argument, nous opposerons le problème suivant : combien de fonds de culottes faut-il pour polir une roche sur laquelle le temps lui-même n’a pas peu effacer des traces moindres… sachant que le hameau le plus proche était de deux feux seulement durant le siècle dernier et que selon les recensements de cette époque peu de natalité n’égayèrent les maisons. On ajoute qu’à l’âge de 9 ans, l’enfant est aussitôt voué à des travaux utiles à la maisonnée, parmi lesquels les jeux de glissade et destruction des fonds de culottes ne sont pas souvent inscrits à l’ordre du jour. La réponse pourra être donnée en siècles, c’est évident. De plus, cette marque ‘glacée’ est toujours égale à elle-même, ni plus ni moins effacée, comme si sur elle, le temps s’était arrêté. Le temps ou un procédé ? Encore nous ajoutons que jamais nous n’avons rencontré le moindre gamin à cet endroit et que depuis longtemps l’endroit est une propriété privée clôturée complètement pour y garder des animaux de manière sécurisée. Alors ?
Le délicat glissement des petits lapins jusqu’au 2300ème degré.
Alors ? Et bien il reste les gentils petits lutins ou petits lapins venant là s’amuser à la glissade pour passer le temps. Mais une fois cette plaisante proposition faite nous allons penser à une vitrification. Hé ben oui… c’est le moment ou nos détracteurs s’écroulent de rire. Mais alors combien sont-ils à s’écrouler en apprenant que des sites à roches vitrifiées se comptent par centaines dans le monde. Quant la France, elle en détient plusieurs dizaines dont quelques uns dans la Loire précisément ! Alors nous demandons ce qu’il y aurait de si gênant, incroyable ou farfelu à supposer que le site dans le Pilat s’inscrive si facilement dans ce genre de particularité. Pour ce que l’archéologie annonce, certains sites dateraient de 800 à 200 ans av. J.C. Le plus souvent ce sont des roches granitiques ou de gré qui sont en cause… comme c’est le cas pour le site du Pilat. On lit encore que pour « Pour fondre de tels murs de granite, une température supérieure à 1100 et 1 300 °C est nécessaire et doit être combinée à un procédé de combustion lente ». Si ce genre de procédé est donc reconnu sur des murs entiers (en Ecosse notamment) on ne peut qu’admirer un travail exécuté sur moins de 30 cm de large sur plusieurs mètres de long… à part, peut-être, avec un chalumeau oxhydrique, montant à 2300°. OK… le seul problème restera que ce genre d’outil ne semblait pas disponible dans les magasins de location d’outillage de soudure il y a près de 3000 ans et peut-être plus.

Enfin, en dernier lieu, nous observons qu’une des trainées ‘vitrifiées’ s’achève à proximité d’une grosse cupule de plus de 30cm de diamètre. Ceci exclu, comme on nous l’a fait remarquer pour les petites cupules, un ‘trou’ fait à la barre à mine (peu usitée, là encore, il y a près de 3000 ans !) à des fins de points de visées topographiques ou pour que les petits bergers puissent s’amuser avec la barre à mine dont ils ne se séparaient jamais même pour dormir !

Nous n’apporterons pas de solution… mais seulement un problème en attente d’explication. L’essentiel, pour nous, est tout simplement que ces curiosités existent dans un pays au passé aussi énigmatique que formidable. Elles sont là depuis des siècles, pour ne pas dire plus, et c’est sans doute le plus important. Il est fort possible que nous soyons là sur un site indiscutablement lié à des visées calendaires, ensuite attaché à des rites dont nous ignorons tout… peut-être des superstitions de fertilité… ce qui, en tous cas, n’expliquerait pas les glissières vitrifiées produite par des fesses de dames néolithiques en mal de progénitures. Ce qui exclurait également pour nous la douteuse rampe de lancement de petites fusées extraterrestres. Restons sérieux !

L’énigme est là, ici, comme en tant de lieux mégalithiques du Pilat que nous visiterons peu à peu avec ceux, celles, qui le souhaiteraient.
NB : ce site se trouve dans un enclos de propriété privée. Il serait malséant de violer l’endroit et encore plus de malmener la clôture afin de franchir l’interdit. C’est en respectant les règles que nous serons à notre tour respectés dans nos démarches et recherches.
 André Douzet
Commenter cet article